lundi 30 décembre 2013

promenade sur les traces de Carmen, ou un avant goût fantôme de l'ancien port d'échouage...

Voilà les paysages de Séville où je vous guiderai bientôt... mais les monuments que je veux vous montrer n'y sont pas encore ! Vertige du temps, ce qui semble avoir toujours existé n'a pas toujours existé...
Et au lieu de la grande arène tauromachique et la monumentale manufacture de tabac nous découvrons l'ancien port de Séville ...



Mais comme points de repère précieux à Séville :  la torre del Oro et la pointe de la Giralda...


 
 





dimanche 29 décembre 2013

De Cordoue à Linares

On l'appelait "el monstruo de Córdoba" (le "monstre de Cordoue") ou "el cuarto califa" ("le quatrième calife") car il fallait bien dire d'une façon ou d'une autre que Manolete était inimitable: sa façon de recevoir le taureau, bien campé et immobile, son toreo extrêmement sérieux et empreint de spiritualité toute mystique qui n'empêchait pas quelques fantaisies de capes, dont la très célèbre "manoletina"...
Manolete reste l'un des plus grands toreros du XXème siècle, lui qui prit l'alternative à la Maestranza de Séville en 1939 et mourut en 1947 à Linares, encorné par Islero, un taureau Miura: il avait 30 ans.
Manuel Sánchez Rodríguez sera interprété en 2007 par Adrian Brody dans un film qui ne plaira pas aux Espagnols malgré la ressemblance étonnante entre l'acteur américain et le "torero de leyenda".


Je vous propose ce documentaire assez bien fait malgré le commentaire parfois un peu pompeux mais le reportage photo est unique: ce jour-là, à Linares, il n'y avait pas de caméras mais un photographe qui nous laisse ce témoignage remarquable des derniers instants du matador: un homme fatigué qui ne voulait plus vraiment combattre, un maître qui réussit tout mais meurt d'un coup de corne d'un Miura mort, les heures interminables à attendre un chirurgien, juste le temps de se vider de son sang dans une infirmerie bondée.

dimanche 22 décembre 2013

De Grenade à Paris, la chorégraphe espagnole est actuellement au Théâtre des Champs-Elysées



Blanca Li fait actuellement danser les artistes de sa compagnie avec de vrais robots. Elle se mobilise aussi pour faire voter les Européens lors des prochaines Municipales avec le slogan "Vivo en París, voto por París" (et apparemment pour Anne Hidalgo!).
Blanca Li est cette danseuse chorégraphe originaire de Grenade qui rappelle que la danse est une langue universelle: cette réalité explique son parcours qui la conduit aux quatre coins du monde pour des spectacles, des défilés de mode, des spots publicitaires ou des courts-métrages où la danse emprunte à la gymnastique de son enfance, au hip-hop qu'elle découvre à New York, au flamenco qu'elle emporte partout avec elle. De la musique arabo-andalouse qui la lie de façon indéfectible à sa Grenade natale aux sonorités électroniques, elle est l'icône de la post-movida inscrite dans la mondialisation.


http://www.blancali.com/fr/event/29/al-andalus


dimanche 8 décembre 2013

Samedi 7 décembre: une date importante

L'anniversaire des Prépas a été l'occasion de recevoir les représentants du Lions Club qui se sont adressés à une assistance nourrie et ont remis à M. Müller un chèque de 
1 500 euros versés au profit du Séjour en Andalousie. Ce versement permettra de faire baisser de façon remarquable le coût total du voyage et de payer une partie des visites. 
L'opération brioches a été plus mitigée malgré la forte implication de l'équipe conduite par M. Darier mais il faut dire que le boulanger avait brûlé les brioches!!!! En échange ont été offertes des mini-viennoiseries qui ont pu être vendues sans que nous n'ayons rien à reversé. Le montant permettra de payer une autre partie des visites.
Reste la tombola organisée par Esther qui a commencé à vendre des billets et qui vous remettra en début de semaine un certain nombre de billets à vendre autour de vous, à vos camarades de classes ou du Lycée, à vos professeurs, au personnel du Lycée ou même en dehors. Soyez rigoureux avec vos comptes car il faut rembourser le Foyer d'une partie de la somme obtenue. Le bénéfice doit nous permettre de financer le reste de visites et une sortie le soir supplémentaire.

dimanche 1 décembre 2013

Un gesto que os honra

Merci à tous pour votre présence et votre implication ce samedi 30 novembre dans la galerie d'Auchan. Votre entrain, votre jeunesse et votre implication ont conquis les organisateurs de cette action, que ce soit les représentants de la Banque Alimentaire ou ceux du Lions Club Val de Seine.
Bien sûr, votre intervention était liée à cette aide apportée par le Lions Club à notre projet de séjour mais vous avez démontré que vous n'agissiez pas par "simple intérêt", je crois que beaucoup ont pris la mesure de qu'ils faisaient et se sont dits prêts à recommencer ce type d'action vitale aujourd'hui. D'autre part, cette intervention collective va permettre d'envisager une collaboration étroite entre le Lions Club et nos CPGE et ce, sur la durée, un partenariat à long terme. Vous avez donc joué un rôle majeur et je vous en remercie très sincèrement.
Vous songerez à mentionner cette expérience dans vos entretiens de concours, prenez donc le temps de réfléchir à toutes les implications que suppose votre participation à cette action.
Je remercie M. Müller d'avoir orchestré tout cela avec son allant habituel.
PS: nous avions donc un "invité surprise?"

lundi 25 novembre 2013

Esos toros saben latín y griego...



Les arènes de Séville sont parmi les plus célèbres en Espagne, sans être pour autant les plus grandes. Elles rivalisent avec celles de Ronda la Vieja, bien sûr. Les aficionados vous diront que le toreo à Séville est plus enjoué, plus rythmé. Le fait est qu'il peut être aussi plus dangereux, la preuve en est la "cogida" gravissime de la dernière feria d'avril 2013 au cours de laquelle El Juli, l'un des plus grands maestros actuels, a été encorné et très sérieusement blessé.

El Juli est né en 1982 à Madrid. A l'âge de 15 ans, il part toréer au Mexique car il n'a pas le droit d'exercer dans les arènes françaises ou espagnoles du fait de son jeune âge. Il prendra l'alternative à Nîmes en septembre 1998 et sera confirmé à Madrid en 2000.

Les toreros blessés vous diront que le taureau les a fait renaître en les précipitant au seuil de la mort. Car les blessures sont parfois si graves qu'il faut lutter de toutes ses forces pour se remettre sur pied et redescendre au plus vite dans l'arène. En septembre, El Juli était à Arles pour une corrida magistrale: un taureau gracié, Velero. Olé!



Sur le site Sevillataurina, vous pouvez suivre toute l'actualité taurine de la ville et de la province. Si vous cliquez sur le lien, vous aurez accès à une vidéo réalisée au cours de la corrida exceptionnelle du 12 octobre 2013, le jour de la fête nationale: vous y retrouverez El Juli mais aussi d'autres grands noms comme Morante, José María Manzanares ou El Cid. Si vous allez jusqu'à 8:50, vous y verrez le jeune Lama de Córdoba réaliser quelques passes impressionnantes et recevoir les encouragements de ses parrains. A 2:49 vous retouverez El Juli au mieux de sa forme. Tous sont très bien et toréent dans un habit qui n'est pas celui de lumière mais tout aussi élégant et qui met en valeur le travail au plus près.
Celle corrida a été l'occasion de reverser 137 000 euros à la Croix Rouge et à la Banque Alimentaire (vous apprécierez!): un don exceptionnel de la part des matadors et des éleveurs alors que le secteur est lui aussi confronté très sérieusement à une baisse de revenus due à la crise.





vendredi 22 novembre 2013

Vendredi, jour de musique

Un message spécial pour Sinan,
quand le flamenco inspire des chanteurs...turcs! Nous attendons ta traduction de cette chanson dans la partie commentaire...

Olé!


http://www.youtube.com/watch?v=Yng0n_-_UV0

dimanche 17 novembre 2013

Séneca

"Non sum uni angulo natus, mea patria totus hic mundus est."

Mme Pézeret, latiniste distinguée, me corrigera si je me suis trompée!

 Séneca en el Prado de Madrid


Je me souviens qu'il y a fort longtemps, j'apprenais avidement cette citation du grand Sénèque, certainement plus pour des raisons politiques car j'y voyais comme une annonce des grands idéaux universalistes de la fin du 19ème siècle qui allaient pousser la jeunesse française dans les rues encore dans les années 70. Un Sénèque chantre de l'Internationale, audacieux non?

J'étais alors loin de m'imaginer que je deviendrais un jour hispaniste et amoureuse de l'Espagne. 
Des années plus tard, la citation me revient en tête et nous partons pour la patrie de Sénèque, Lucius Annaeus Seneca, né vers l'an 4 av. J.C à Cordoue, dans cette zone de l'empire romain désignée comme la Bétique (Bética). Un parcours mouvementé et tragique qui finira par un suicide imposé par Néron dont il avait été le conseiller, le confident et qui le poussera à s'ouvrir les veines. Car le conseiller philosophe a amassé une belle fortune et jouit de nombreux privilèges, ce qui n'est pas du goût de beaucoup. 
Les écrits de Sénèque sont célèbres et nous enseignent que ce philosophe stoïcien était un homme de son temps qui se posait la question de l'unicité de Dieu, rejetant de façon très ferme le polythéisme débridé et son cortège de divinités, expressions des superstitions les plus ridicules et dépassées. Il allait jusqu'à se poser la question de l'existence et de la nature de Dieu, d'où son "Bonus tempore tantum a Deo differt" ("Le sage diffère de Dieu seulement par la durée.").

Alors de Sénèque nous parlerons, certainement à Cordoue, lors de la promenade nocturne que nous prépare M. Darier à la recherche du passé romain de la ville et même si Sénèque a quitté très vite Cordoue et n'était d'ailleurs pas "espagnol". Sa naissance et son parcours seront certainement l'occasion d'illustrer ce thème de l'espace, au programme des EC2 mais aussi des LS2 en langues anciennes et culture de l'Antiquité qui se préparent cette année sur la thématique "Expérience et représentation de l'espace." 
Alors vous répéterez avec moi tous en cœur: "Non sum ....."

vendredi 15 novembre 2013

Finissons la semaine en musique

Il nous faudra bien sûr parler de musique arabo-andalouse, cette musique que l'on entend encore en Algérie, au Maroc et partout où vivent les passionnés de ce genre qui a vu le jour aux temps du Califat de Cordoue. Je vous propose une chanson très célèbre du folklore andalou chanté en arabe, Koum Tara
Dans cette vidéo, vous allez entendre deux chanteurs que vous connaissez sans doute, Enrico Macias et Cheb Mami, réunis par la musique et la nostalgie du paradis perdu. L'un est juif, l'autre est musulman mais tous deux font entendre le même texte et la même mélodie. N'est-ce pas le message le plus convaincant lancé aux intolérants?
Vous ferez abstraction de la mise en scène et du décor totalement décalés, la musique arabo-andalouse trouve difficilement sa place sur un plateau de télé!



mercredi 13 novembre 2013


Bonjour à toutes et à tous,

Je me présente en quelques mots. Je suis Aurélie, une ancienne de la prépa de St Ex, désormais appelée SupMantes (Hypokhâgne/Khâgne) et je suis la marraine du voyage en Andalousie. 

 Si Mme Di Marco m'a proposé ce "rôle" c'est parce qu' au cours de mes études universitaires, j'ai vécu un an en Andalousie et plus précisément à Cordoue en tant qu'assistante de français dans un instituto (l'équivalent du collège/lycée). Ce choix s'est fait car, suivant des études espagnoles et me destinant au métier du professorat, il fallait que je parte pour renforcer mes connaissances linguistiques mais aussi découvrir la culture espagnole! Quoi de mieux qu'une immersion totale?!? C'est donc en septembre 2010 que je suis partie dans le sud de l'Espagne pour une durée d'un an.

Pourquoi avoir choisi l'Andalousie et pas une autre région beaucoup plus traditionnelle historiquement disons? Eh oui, les Andalous n'ont pas très bonne réputation en ce qui concerne la langue! Vous vous en rendrez bien vite compte!
Mon choix peut paraître curieux mais il a été assez naturel! Je connaissais déjà la capitale, mais aussi un peu les 2 régions de Castille et tout simplement j'avais envie de voir autre chose! Enfin, mes vacances à Grenade m'ont laissé d'excellents souvenirs et j'avais le sentiment qu'il fallait que je découvre davantage cette fascinante région!

Cette expérience a été très enrichissante, à tous points de vue, aussi bien professionnelle que culturellement parlant. J'ai été tellement bien accueillie par ces Espagnols que l'année est passée très vite, trop vite, sans que je m'en rende bien compte. Mais j'ai eu la chance de vivre au rythme espagnol, de découvrir une culture, des traditions, une façon de vivre, ...au contact d'une assez grande diversité de personnes! 

A mon tour, j'ai envie de partager ce que j'ai appris là-bas...


vendredi 8 novembre 2013

La musique en partage

Nous serons amenés à prendre le car à plusieurs reprises au cours de ce séjour. Nous aurons d'ailleurs le même chauffeur tout au long de ces cinq jours, j'ignore encore son nom mais je compte sur vous tous pour le saluer et échanger quelques mots avec lui. 
Les trajets entre cités nous permettront d'écouter de la musique et de faire aussi un voyage musical à travers les siècles: musique arabo-andalouse et séfarade du Moyen-Age, airs de la Renaissance et compositeurs du XIX et XX siècles nous accompagneront pour une initiation à la musique espagnole marquée par les influences orientales et européennes.

Pour commencer et dès aujourd'hui un air traditionnel interprété par Amina Alaoui, chanteuse marocaine. Vous avez les paroles sous les yeux, vous pouvez chanter en même temps:

http://www.youtube.com/watch?v=XAPzqAAvcTc

samedi 2 novembre 2013

Sevillanas

Un atelier Sevillanas va vous être proposé dans la seconde quinzaine du mois de janvier, histoire de prendre le rythme. Après l'atelier Tango de l'an passé avec M. Müller, cette année, c'est une ancienne LS qui poursuit de brillantes études d'espagnol (le CAPES obtenu cette année, deux Masters salués par de très belles notes, la préparation de l'Agrégation) et qui a vécu une année à Cordoue, qui nous proposera cette initiation à une danse entraînante qui se danse à deux: femme et homme ou femme et femme. J'ai d'ailleurs demandé à Aurélie, qui sera notre professeur pendant deux heures, d'être la marraine de notre projet et séjour. Elle interviendra donc régulièrement sur le blog et nous donnera toute sorte de conseils pour profiter pleinement de nos cinq jours sur place.


vendredi 1 novembre 2013

"Moi Hassan fil de Mohammed le Peseur, moi Jean-Léon de Médicis, circoncis de la main d'un barbier et baptisé de la main d'un pape, on m'appelle aujourd'hui l'Africain....On m'appelle aussi le Grenadin, le Fassi, le Zayyati, mais je ne viens d'aucun pays, d'aucune cité, d'aucune tribu. Je suis fils de la route, ma patrie est caravane et ma vie est la plus inattendue des traversées...De ma bouche tu entendras l'arabe, le turc, le castillan, le berbère, l'hébreu, la latin et l'italien vulgaire, car toutes les langues, toutes les prières m'appartiennent...

Je vous recommande de lire un roman avant de partir pour mieux plonger dans l'Espagne des trois religions :
Léon l’Africain, roman d’Amin Maalouf, écrit en 1987 :

"Moi Hassan fil de Mohammed le Peseur, moi Jean-Léon de Médicis, circoncis de la main d'un barbier et baptisé de la main d'un pape, on m'appelle aujourd'hui l'Africain....On m'appelle aussi le Grenadin, le Fassi, le Zayyati, mais je ne viens d'aucun pays, d'aucune cité, d'aucune tribu. Je suis fils de la route, ma patrie est caravane et ma vie est la plus inattendue des traversées...De ma bouche tu entendras l'arabe, le turc, le castillan, le berbère, l'hébreu, la latin et l'italien vulgaire, car toutes les langues, toutes les prières m'appartiennent...Mais je n'appartiens à aucune. Je ne suis qu'à Dieu et à la terre et c'est à eux qu'un jour je reviendrai..."

L'histoire de Léon l'Africain commence dans les années 1490 à Grenade, ville rayonnante, mais dirigée par un sultan plongé mollement dans les délices. Pour redorer un peu son blason, il déclare la guerre aux Castillans. Mal lui en prend, puisqu'après quelques victoires éphémères, les Espagnols reprennent le dessus et la ville de Grenade finit par leur être livrée. Les persécutions commencent alors envers les juifs et les musulmans. Et la famille de Léon s'exile à Fès.

Il suit son oncle dans plusieurs voyages, et prend sa place comme ambassadeur à sa mort. On voyage avec lui dans les caravanes qui traversent le désert, à Tombouctou, et au Caire lors de l'invasion de la ville par les Ottomans. Il se fait capturer par des pirates et est livré au Pape Léon X. Intégré à la famille de ce dernier, on assistera au schisme de Luther et au saccage de Rome par les troupes de Charles Quint.

Ce livre donne l'impression de vivre les évènements en même temps qu'ils se produisent. On a aussi un point de vue d’une Histoire vue du côté arabe et non pas européen. En plus de la partie "grande histoire", on a beaucoup d'informations également sur la vie quotidienne des gens de l'époque.

Léon l’Africain retrace la vie d’Hassan al-Wazzan qui est né à Grenade en Andalousie musulmane. Ce roman est une autobiographie imaginaire qui tient sa source d’une histoire vraie. En 1518, un ambassadeur maghrébin, revenant d’un pèlerinage à la Mecque, est capturé par des pirates siciliens, qui l’offrent en cadeau à Léon X, grand pape de la Renaissance. Ce voyageur s’appelait Hassan al-Wazzan. Il devient le géographe Jean-Léon de Médicis, dit Léon l’Africain…


Ce roman fait vivre toute une époque et nous transforme en spectateur des grands événements du début de la Renaissance : la chute de Grenade, la victoire de la reconquista catholique, et la fin de l’influence islamique en Europe occidentale, ainsi que les  plus belles heures de Fez, Tombouctou, de l'Italie des Médicis … C’est à cette époque que se met en place la domination hispanique, le partage du Nouveau Monde en 1494 par exemple. Ce siècle est aussi celui des grandes découvertes, l’imprimerie de Gutenberg et par cette technologie l’avènement des cartes et la précision nécessaire aux grandes découvertes terrestre et maritime. Enfin ce siècle va mettre en avant la renaissance des arts grâce à des papes mécènes qui font jaillir des talents tels que de Michel-Ange et de Botticelli.


Pour la route, une citation encore :

« Lorsque l'esprit des hommes te paraîtra étroit, dis-toi que la terre est vaste. N'hésite jamais à t'éloigner, au-delà de toutes les mers, au-delà de toutes les frontières, de toutes les patries, de toutes les croyances. »

Grenade !



La memoria del 12 de Octubre

De Séville à Grenade, il est un personnage dont il faudra parler quoique étranger en Espagne de par ses origines et le nombre de ses ennemis. Un homme qui va bouleverser la conception qu'avaient les hommes de son époque du monde et de ses limites; un homme porteur d'un projet messianique, persuadé de pouvoir relever le Temple de Salomon; un homme tiraillé entre un idéal de perfection (Christo Ferens, "celui qui porte le Christ") et la soif de l'or, le désir de promotion sociale; un homme qui continue à susciter de nombreuses polémiques en Europe et dans le "Nouveau Monde".
"Christophe Colomb fut le commandant d'une invasion qui fut responsable d'un génocide : le plus grand que l'histoire ait jamais connu".
Ces paroles très fortes sont celles de l'ancien président Hugo Chávez à qui l'on demandait ce qu'il pensait du démontage de la statue de C. Colomb en 2004 par un groupe de jeunes manifestants.
Le président du Vénézuela affirmera ensuite au cours de son talk-show Aló Presidente: "il vaut mieux la remplacer par la statue d'un "indio" ou d'une "india", symbole de la libération du peuple, du socialisme".
Hugo Chávez avait déjà rebaptisé en 2002 la date de l'anniversaire de la découverte de l'Amérique, soit le 12 octobre ("Columbus Day" pour les Américains) en "Journée de la résistance indigène" ("Día de la resistencia indígena"). Jusque-là, on parlait de "Día de la Raza" ou de "Día de la Hispanidad", comme en Espagne d'ailleurs.
Hugo Chávez était réputé pour son "anti-américanisme" et "anti-impérialisme", il était à l'origine du projet ALBA, aire d'échanges économiques qui prétendait être une alternative au projet ALCA soutenu par les Etats-Unis et leurs alliés mais qui ne semble plus d'actualité.
12 DE OCTUBRE 2012 - 12:01 AM


En Caracas quedan apenas una decena de referentes de Cristóbal Colón o del arribo de los españoles al continente americano en 1492.
Hoy se cumple una década del decreto número 2028, de fecha 11 de octubre de 2002, que cambió la denominación de la festividad del Día de la Raza por el Día de la Resistencia Indígena. También se cumplen 8 años desde que el movimiento indigenista Pachamama derribó de su pedestal la estatua principal del monumento Colón en el Golfo Triste ubicado en el otrora Paseo Colón, ahora de la Resistencia Indígena.
Solo la avenida Cristóbal Colón en Baruta, la plaza Isabel La Católica de La Castellana, la calle 12 de Octubre del barrio 5 de Julio de Petare y el barrio 12 de Octubre también en Petare, recuerdan la fecha. Tres planteles educativos también lo refieren: la Escuela Básica Nacional 12 de Octubre de la parroquia Sucre en Catia, el colegio Cristóbal Colón Sinaí de La Florida y la Unidad Educativa Isabel La Católica en Quebrada Honda.
El historiador y crítico de arte Roldán Esteva-Grillet cree que los cambios introducidos hace 10 años intentan culpabilizar a Cristóbal Colón de los daños a los indígenas hechos por otras generaciones.
“Colón es una simple excusa para justificar la ineptitud criolla. No podemos negar la trascendencia de su aventura. Los cambios que se dieron a raíz de eso los seguimos viviendo. Los franceses comen papa y los italianos tomates porque Colón llegó aquí. Culparlo de la situación de los indígenas al cabo de más de 500 años es muy fácil. Es la misma actitud de quien acusa a las potencias imperiales de nuestras injusticias y desorden, de nuestra falta de honestidad”, dijo.
Esteva-Grillet argumenta que pese al decreto que cambió el nombre a la festividad, los caraqueños guardan en su memoria referencias del otrora Día de la Raza. “Yo, por ejemplo, sigo llamando a ese sector paseo Colón”, agregó.
Desde octubre de 2004, el monumento ubicado entre Plaza Venezuela y Los Caobos luce abandonado. Pese a que Pdvsa La Estancia recuperó los jardines de la plaza y las piezas Abra Solar de Alejandro Otero y Doble Fisicromía de Carlos Cruz Diez, las piezas de Rafael de la Cova que componen la obra Colón en el Golfo Triste no corrieron la misma suerte.
El pedestal principal tiene un graffiti que dice “indio afroamericano”. Los alrededores sirven como espacio para la pernocta de indigentes y están llenos de basura.
René Rondón, comerciante de la zona, señaló que es un lugar peligroso por la falta de vigilancia. “Aquí hay mucha delincuencia. Ahí lo que hay son malandros. Deberían ponerle un módulo policial”, indicó.
Borrados de Caracas
En una década cultos a la resistencia de los indígenas venezolanos, el Ejecutivo nacional también ha eliminado otros referentes culturales de los espacios abiertos de Caracas.
La réplica de la nao Santa María, instalada en el Lago 9 del Parque del Este fue desmontada en 2006 con la promesa de una restauración que no se ha cumplido. Estuvo en el lugar por 35 años. Se deterioró y fue cerrada al público por 10 años hasta su desmontaje. En su lugar se edificó una réplica del buque Leander en el que Francisco de Miranda trajo el pabellón nacional.
Otra de las estatuas de Cristóbal Colón que también fue desmontada fue la encargada por el presidente Joaquín Crespo en 1894 y que estaba ubicada en las escalinatas del Parque El Calvario en El Silencio.
Hace 3 años, el alcalde Jorge Rodríguez ordenó su desmontaje. El espacio donde estaba la talla era conocido como Las Graderías de Colón, pero el nombre también lo eliminaron.
Latinoamérica celebra a la Hispanidad
Hace 520 años un grupo de españoles a bordo de tres embarcaciones arribaron a la isla de Guanahaní. El desembarco de los ocupantes de la Pinta, la Niña y la Santa María, marcó el inicio del mestizaje al que hoy se le rinde tributo en América.
El historiador Roldán Esteva-Grillet recuerda que fue en el siglo XIX cuando España inicia las celebraciones por el arribo de Colón al llamado Nuevo Continente.
En la mayoría de los países americanos es un día festivo con distintas denominaciones que recuerdan esa fecha. España, Guatemala, El Salvador y Honduras lo llaman Día de la Hispanidad. Para Estados Unidos y Belice es el Día de Colón, en Argentina lo llama Día del Respeto a la Diversidad Cultural, Costa Rica lo denomina Día del Encuentro de Culturas y Chile celebra el Descubrimiento de Dos Mundos. Uruguay y Perú celebran el Día de las Américas.
Venezuela es el único país que lo llama Día de la Resistencia Indígena como un homenaje a los aborígenes fallecidos durante el proceso de colonización.

L'aventure et les rencontres commencent avant le départ !

Nous partons dans trois mois, mais, avant, certaines rencontres s'imposent !
Nous avons un rendez-vous avec les membres du Lions Club de Mantes-La-Jolie, le samedi 30 novembre, à 9h30, devant le supermarché Auchan Buchelay.
Il s'agit d'unir nos forces et notre générosité pour participer à une collecte de la banque alimentaire. Certains d'entre nous y participent tous les ans. Cette année nous inaugurons par cette action une alliance avec le Lions Club. Nous pourrons ainsi mieux faire connaissance, et réfléchir à d'autres projets avec eux.
Les membres du Lions Club m'ont bien dit qu'ils ne veulent pas se contenter de vous donner 50 euros à chacun pour le voyage d'étude en Espagne, mais qu'ils souhaitent vous accompagner durablement, et continuer à vous aider financièrement à l'avenir. Leur désir de vous connaitre en est d'autant plus légitime!
Ne manquons pas cette occasion ! Dites-moi vite qui pourra venir le matin (9h30-12h), et qui pourra venir l'après midi (14h-17h) ...

A bientôt !

Pierre Müller

jeudi 31 octobre 2013

L’Andalousie, ou un avant-goût d’Orient

(sous titre : Les écrivains français du XIXème siècle et le voyage en Espagne)


« Chaque homme a une patrie d’adoption, un pays rêvé où, même avant de l’avoir vu, sa fantaisie se promène de préférence, où il bâtit des châteaux imaginaires qu’il peuple de figures à sa guise; nous c’est en Espagne que nous avons toujours élevé ces châteaux fantastiques ».      (Théophile Gautier, Quand on voyage, Michel-Lévy, Paris, 1865, p. 245)


Les romantiques français firent de l’Espagne, et surtout de l’Andalousie, une destination touristique exotique, une expérience de dépaysement, et de pittoresque. Ils élaborèrent une image fascinante de l’Espagne, une Espagne plus mythique que réelle, mirage qui aimanta toute la jeunesse du XIXème.


Les éclaireurs de ce phénomène collectif :

Théophile Gautier, Prosper Mérimée, Alexandre Dumas créèrent un modèle de pérégrination hispanique, et surtout andalouse. Ce modèle fut repris au pied de la lettre et conduisit invariablement la foule des épigones vers Grenade, Cordoue et Séville. Cela se fit souvent au détriment d’autres localités dédaignées comme secondaires car dépourvues de l’anoblissement par le regard des grands maîtres-à-voyager romantiques !

Il faudrait lire avant de partir le très beau Tras los montes de Théophile Gautier (devenu Le Voyage en Espagne , 1843), et lire aussi d’Alexandre Dumas, les  Impressions de voyage : De Paris à Cadix (1847). Sans oublier les Lettres d’Espagne (1832) de Prosper Mérimée.


Aux origines de ce phénomène collectif : une vague de visiteurs forcés !

Un tourisme spécial, militaire, un peu forcé, précéda l’engouement romantique et le prépara. La campagne napoléonienne de 1808-1810 en Espagne produisit des témoignages émerveillés de la part des militaires… Leurs mémoires de guerre eurent beaucoup de succès… N’oublions pas que le père de Victor Hugo participa aussi à cette campagne, et y emmena sa famille...

L’échec du rêve napoléonien est ensuite sans doute pour beaucoup dans ce rêve de « construire des châteaux en Espagne » pour compenser la déception et la frustration devant une monarchie restaurée. Il faudrait relire quelques pages de La Confession d’un enfant du siècle de Musset pour plonger dans le désenchantement qui sert de base à ce si fort désir d’Espagne.  Celle-ci apparaissait comme l’opposée de la société française bourgeoise contre laquelle toute une jeunesse romantique se révoltait. Le sentiment d’étouffer dans Paris faisait que le voyage en Espagne était devenu une sorte d’urgence.


La couleur locale :

Louis Viardot, dans ses Souvenirs de chasse (1823) lance la mode du voyage en Espagne à la recherche de la fameuse « couleur locale ». Il entérine aussi l’image langoureuse de femmes espagnoles qui semblent sortir des contes des Mille et une nuits. Le lien est ainsi  noué avec l’orientalisme qui fait fureur à la même époque. Une autre variante de la femme espagnole, une Sévillane,  Carmen (Mérimée, 1845), nourrira un autre mythe, mais tout aussi imprégné de cette couleur locale si chère aux romantiques.


Les lieux communs : un pays qui se doit d’être exotique et arriéré…

L’observation directe, la découverte personnelle et originale, tout au long du XIXème, semblent de peu de poids par rapport aux clichés et lieux communs qui conditionnent le regard des voyageurs… Plus le siècle  avance  et plus les évocations des villes et des paysages andalous se répondent en écho dans le récit des visiteurs. Les aprioris établis vont se maintenir, écartant l’observation directe. Itinéraires et idées reçues se conserveront même avec le développement de nouveaux moyens de voyage, le chemin de fer notamment : Séville et sa rue Sierpes,  Grenade avec l’Alhambra et le Sacromonte,  Cordoue et sa mosquée sont les leitmotive qui reviennent sous la plume des visiteurs, les cactus et les aloés sont omniprésents, et le poncif du caractère africain du sud de l’Espagne s’impose. Le voyageur se livre au plaisir du déjà su –déjà lu qui s’affirme plus fortement que la réalité même…  Mais pas toujours, et le regard s’assombrit quand la « réalité » recherchée ne se montre pas, quand elle ne se prête pas comme support commode à la projection des images fantasmées et ressassées collectivement depuis le début du siècle...


Une rencontre manquée ?

L’espagnolisme romantique français est critiqué, notamment par les Espagnols, pour sa recherche du clinquant, masquant les réalités profondes du pays. L’agacement ne se dissimule pas outre-Pyrénées devant une image du psychisme espagnol, image fortement stéréotypée que les romantiques français ont contribué à figer en une mythologie de carte postale : mari jaloux, hidalgo superbe et vaniteux,   gueux non moins orgueilleux, paresse, apathie ou “gravité” castillanes !

lundi 28 octobre 2013

Rappelons les objectifs

Notre projet 2014 vise à

  1-   découvrir une région au patrimoine architectural et culturel exceptionnel

    2- contribuer à forger une solide culture hispanique à travers l’évocation de problématiques historiques (Al-Andalus et la Reconquista, 1492, L’Empire espagnol de Charles Quint et Philippe II, les années 20 et 30 en Andalousie…), de questions artistiques et littéraires (le mythe littéraire, de Don Juan à Carmen ; le « Voyage en Espagne » des auteurs français du XIX ; Federico García Lorca comme figure majeure de la poésie du XX, les grands musiciens espagnols du XIX-XXème siècle…

    3- prolonger sur place une réflexion et une analyse conduites en cours d’Histoire (L’Espagne des Trois Cultures), de Lettres (L’Espagne comme motif chez les auteurs français du XIX) et d’Espagnol (Don Juan, du Trompeur de Séville au Tenorio, la question du mythe littéraire); participer au traitement du thème de Culture Générale des EC2, à savoir L’espace...

    4- créer une véritable cohésion de groupe par la participation active des étudiants à l’organisation du séjour (recherche de financement en amont, prises de parole sous forme d’exposés ou de débats lors du séjour, jeux de pistes interfilières, organisation de la dernière soirée, restitution du voyage par le biais du blog ou de carnets de voyage, d’exposition ou de documents mis en ligne)

  5-  créer une occasion de liaison entre les CPGE et le Secondaire (Chloé aura la lourde tâche de faire le lien avec ses camarades du Secondaire, sera notre ambassadrice et saura sans doute susciter des envies)


La bandera andaluza: ¿Serías capaz de comentar los colores, el emblema, el lema? D'où vient ce drapeau, qui en est le créateur? El padre del andalucismo fue... (en répondant à toutes ces questions, à l'avance, vous vous préparez aux jeux de pistes que nous vous proposerons sur place).

dimanche 27 octobre 2013

El baile

En Andalousie, la danse est partout et l'on danse à deux: homme et femme, hommes entre eux, femmes entre elles, femme ou homme et taureau ou cheval.


L'une de nos soirées andalouses nous donnera peut-être l'occasion de nous initier à la "Sevillana" à moins que nous ayons l'opportunité d'un atelier au Lycée, au mois de décembre ou janvier, histoire d'apprendre quelques rudiments.

Y ahora mirad cómo bailan los caballos andaluces:

Como inicio: car il faut toujours un début...

En septembre 2013 était voté à l'unanimité le projet de séjour de travail des Prépas 2014 lors du premier CA de l'année. Au programme cette année, l'Andalousie et plus précisément les trois cités phares: Séville, Cordoue et Grenade.
En octobre 2013, alors que l'organisation du séjour d'intégration des trois filières de CPGE battait son plein, le groupe de participants était constitué dans un climat d'effervescence et d'enthousiasme mais aussi de doutes quant à la faisabilité du projet (serions-nous assez nombreux?) et au financement possible (arriverions-nous à faire baisser le montant du dernier acompte?)
Le jeudi 17 octobre, la convention entre le Lycée et Vivalangues pouvait être signée et notre projet prendre enfin forme.

Ce blog éphémère vise à suivre pas à pas la mise en place de ce projet qui concerne donc 24 étudiants de Prépas littéraire et économique (1ère et 2ème années), hispanisants ou pas, ainsi qu'une courageuse élève de 1ère L qui a demandé à participer à l'aventure. Ce groupe qui aura aussi comme but de trouver sa cohérence et son organisation internes (par la recherche collective de financement, par la préparation d'exposés en petits groupes, par la participation à des activités interfilières sur place, par la prise en charge d'une des soirées en Espagne) sera encadré par trois professeurs:
- M. Darier qui enseigne l'Histoire en LS1 et LS2
- M. Müller qui enseigne la Culture G en EC1 et EC2, qui dispense l'Option Lettres en LS2
- Mme Di Marco qui enseigne l'Espagnol en LS1, LS2, EC1 et EC2

Cet outil censé réunir le groupe tout au long de ces prochaines semaines doit permettre aussi d'informer tous ceux qui s'intéressent à ce séjour: les membres de la communauté scolaire qui soutiennent et se sont engagés en faveur du projet (notamment M. Pinchera, M. Lorquin, les membres du CA); les représentants de la CAMY (M. Martínez en premier lieu) qui a apporté un soutien financier qui nous permettra de financer les soirées sur place; les mécènes comme le Lions Club qui a décidé de nous accorder une bourse afin de financer les entrées sur les sites incontournables comme l'alcázar de Séville, la mosquée de Cordoue ou l'Alhambra de Grenade; les parents de nos étudiants volontaires mais aussi toux ceux qui ne partiront pas avec nous mais qui auront envie de suivre l'événement.

L'idée est de s'adresser à la totalité des participants qui pourront aussi publier aussi bien avant que pendant ou après sur ce blog, notre journal de bord et lieu de mémoire. Plus consensuel que Facebook, plus durable que le mail, nous nous efforcerons de le nourrir régulièrement, y compris lors de notre séjour en février.

Y ahora... vamos al Sur!
http://www.youtube.com/watch?v=cBbYNBGUtEI