lundi 25 novembre 2013

Esos toros saben latín y griego...



Les arènes de Séville sont parmi les plus célèbres en Espagne, sans être pour autant les plus grandes. Elles rivalisent avec celles de Ronda la Vieja, bien sûr. Les aficionados vous diront que le toreo à Séville est plus enjoué, plus rythmé. Le fait est qu'il peut être aussi plus dangereux, la preuve en est la "cogida" gravissime de la dernière feria d'avril 2013 au cours de laquelle El Juli, l'un des plus grands maestros actuels, a été encorné et très sérieusement blessé.

El Juli est né en 1982 à Madrid. A l'âge de 15 ans, il part toréer au Mexique car il n'a pas le droit d'exercer dans les arènes françaises ou espagnoles du fait de son jeune âge. Il prendra l'alternative à Nîmes en septembre 1998 et sera confirmé à Madrid en 2000.

Les toreros blessés vous diront que le taureau les a fait renaître en les précipitant au seuil de la mort. Car les blessures sont parfois si graves qu'il faut lutter de toutes ses forces pour se remettre sur pied et redescendre au plus vite dans l'arène. En septembre, El Juli était à Arles pour une corrida magistrale: un taureau gracié, Velero. Olé!



Sur le site Sevillataurina, vous pouvez suivre toute l'actualité taurine de la ville et de la province. Si vous cliquez sur le lien, vous aurez accès à une vidéo réalisée au cours de la corrida exceptionnelle du 12 octobre 2013, le jour de la fête nationale: vous y retrouverez El Juli mais aussi d'autres grands noms comme Morante, José María Manzanares ou El Cid. Si vous allez jusqu'à 8:50, vous y verrez le jeune Lama de Córdoba réaliser quelques passes impressionnantes et recevoir les encouragements de ses parrains. A 2:49 vous retouverez El Juli au mieux de sa forme. Tous sont très bien et toréent dans un habit qui n'est pas celui de lumière mais tout aussi élégant et qui met en valeur le travail au plus près.
Celle corrida a été l'occasion de reverser 137 000 euros à la Croix Rouge et à la Banque Alimentaire (vous apprécierez!): un don exceptionnel de la part des matadors et des éleveurs alors que le secteur est lui aussi confronté très sérieusement à une baisse de revenus due à la crise.





vendredi 22 novembre 2013

Vendredi, jour de musique

Un message spécial pour Sinan,
quand le flamenco inspire des chanteurs...turcs! Nous attendons ta traduction de cette chanson dans la partie commentaire...

Olé!


http://www.youtube.com/watch?v=Yng0n_-_UV0

dimanche 17 novembre 2013

Séneca

"Non sum uni angulo natus, mea patria totus hic mundus est."

Mme Pézeret, latiniste distinguée, me corrigera si je me suis trompée!

 Séneca en el Prado de Madrid


Je me souviens qu'il y a fort longtemps, j'apprenais avidement cette citation du grand Sénèque, certainement plus pour des raisons politiques car j'y voyais comme une annonce des grands idéaux universalistes de la fin du 19ème siècle qui allaient pousser la jeunesse française dans les rues encore dans les années 70. Un Sénèque chantre de l'Internationale, audacieux non?

J'étais alors loin de m'imaginer que je deviendrais un jour hispaniste et amoureuse de l'Espagne. 
Des années plus tard, la citation me revient en tête et nous partons pour la patrie de Sénèque, Lucius Annaeus Seneca, né vers l'an 4 av. J.C à Cordoue, dans cette zone de l'empire romain désignée comme la Bétique (Bética). Un parcours mouvementé et tragique qui finira par un suicide imposé par Néron dont il avait été le conseiller, le confident et qui le poussera à s'ouvrir les veines. Car le conseiller philosophe a amassé une belle fortune et jouit de nombreux privilèges, ce qui n'est pas du goût de beaucoup. 
Les écrits de Sénèque sont célèbres et nous enseignent que ce philosophe stoïcien était un homme de son temps qui se posait la question de l'unicité de Dieu, rejetant de façon très ferme le polythéisme débridé et son cortège de divinités, expressions des superstitions les plus ridicules et dépassées. Il allait jusqu'à se poser la question de l'existence et de la nature de Dieu, d'où son "Bonus tempore tantum a Deo differt" ("Le sage diffère de Dieu seulement par la durée.").

Alors de Sénèque nous parlerons, certainement à Cordoue, lors de la promenade nocturne que nous prépare M. Darier à la recherche du passé romain de la ville et même si Sénèque a quitté très vite Cordoue et n'était d'ailleurs pas "espagnol". Sa naissance et son parcours seront certainement l'occasion d'illustrer ce thème de l'espace, au programme des EC2 mais aussi des LS2 en langues anciennes et culture de l'Antiquité qui se préparent cette année sur la thématique "Expérience et représentation de l'espace." 
Alors vous répéterez avec moi tous en cœur: "Non sum ....."

vendredi 15 novembre 2013

Finissons la semaine en musique

Il nous faudra bien sûr parler de musique arabo-andalouse, cette musique que l'on entend encore en Algérie, au Maroc et partout où vivent les passionnés de ce genre qui a vu le jour aux temps du Califat de Cordoue. Je vous propose une chanson très célèbre du folklore andalou chanté en arabe, Koum Tara
Dans cette vidéo, vous allez entendre deux chanteurs que vous connaissez sans doute, Enrico Macias et Cheb Mami, réunis par la musique et la nostalgie du paradis perdu. L'un est juif, l'autre est musulman mais tous deux font entendre le même texte et la même mélodie. N'est-ce pas le message le plus convaincant lancé aux intolérants?
Vous ferez abstraction de la mise en scène et du décor totalement décalés, la musique arabo-andalouse trouve difficilement sa place sur un plateau de télé!



mercredi 13 novembre 2013


Bonjour à toutes et à tous,

Je me présente en quelques mots. Je suis Aurélie, une ancienne de la prépa de St Ex, désormais appelée SupMantes (Hypokhâgne/Khâgne) et je suis la marraine du voyage en Andalousie. 

 Si Mme Di Marco m'a proposé ce "rôle" c'est parce qu' au cours de mes études universitaires, j'ai vécu un an en Andalousie et plus précisément à Cordoue en tant qu'assistante de français dans un instituto (l'équivalent du collège/lycée). Ce choix s'est fait car, suivant des études espagnoles et me destinant au métier du professorat, il fallait que je parte pour renforcer mes connaissances linguistiques mais aussi découvrir la culture espagnole! Quoi de mieux qu'une immersion totale?!? C'est donc en septembre 2010 que je suis partie dans le sud de l'Espagne pour une durée d'un an.

Pourquoi avoir choisi l'Andalousie et pas une autre région beaucoup plus traditionnelle historiquement disons? Eh oui, les Andalous n'ont pas très bonne réputation en ce qui concerne la langue! Vous vous en rendrez bien vite compte!
Mon choix peut paraître curieux mais il a été assez naturel! Je connaissais déjà la capitale, mais aussi un peu les 2 régions de Castille et tout simplement j'avais envie de voir autre chose! Enfin, mes vacances à Grenade m'ont laissé d'excellents souvenirs et j'avais le sentiment qu'il fallait que je découvre davantage cette fascinante région!

Cette expérience a été très enrichissante, à tous points de vue, aussi bien professionnelle que culturellement parlant. J'ai été tellement bien accueillie par ces Espagnols que l'année est passée très vite, trop vite, sans que je m'en rende bien compte. Mais j'ai eu la chance de vivre au rythme espagnol, de découvrir une culture, des traditions, une façon de vivre, ...au contact d'une assez grande diversité de personnes! 

A mon tour, j'ai envie de partager ce que j'ai appris là-bas...


vendredi 8 novembre 2013

La musique en partage

Nous serons amenés à prendre le car à plusieurs reprises au cours de ce séjour. Nous aurons d'ailleurs le même chauffeur tout au long de ces cinq jours, j'ignore encore son nom mais je compte sur vous tous pour le saluer et échanger quelques mots avec lui. 
Les trajets entre cités nous permettront d'écouter de la musique et de faire aussi un voyage musical à travers les siècles: musique arabo-andalouse et séfarade du Moyen-Age, airs de la Renaissance et compositeurs du XIX et XX siècles nous accompagneront pour une initiation à la musique espagnole marquée par les influences orientales et européennes.

Pour commencer et dès aujourd'hui un air traditionnel interprété par Amina Alaoui, chanteuse marocaine. Vous avez les paroles sous les yeux, vous pouvez chanter en même temps:

http://www.youtube.com/watch?v=XAPzqAAvcTc

samedi 2 novembre 2013

Sevillanas

Un atelier Sevillanas va vous être proposé dans la seconde quinzaine du mois de janvier, histoire de prendre le rythme. Après l'atelier Tango de l'an passé avec M. Müller, cette année, c'est une ancienne LS qui poursuit de brillantes études d'espagnol (le CAPES obtenu cette année, deux Masters salués par de très belles notes, la préparation de l'Agrégation) et qui a vécu une année à Cordoue, qui nous proposera cette initiation à une danse entraînante qui se danse à deux: femme et homme ou femme et femme. J'ai d'ailleurs demandé à Aurélie, qui sera notre professeur pendant deux heures, d'être la marraine de notre projet et séjour. Elle interviendra donc régulièrement sur le blog et nous donnera toute sorte de conseils pour profiter pleinement de nos cinq jours sur place.